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Petite Parenthèse
25 février 2012

Auswitch

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Auswitch

 

     Il y a bien 75 ans de cela, des gens démunis de pitié et extrêmement sadiques avaient pris le pouvoir en Europe et plusieurs millions de gens, des hommes, des femmes et des enfants sont morts par la seule volonté de quelques hommes plutôt perturbés. Il y a peu, j'ai visité le camp d'Auswitch-Birkenau lors d'un voyage de la mémoire et en voyant tout ceux que les nazis on fait, on se demande vraiment "Mais comment ont-ils pu imaginer tout cela ?!". Pire que de tuer, les nazis faisaient souffrir, encore et encore, avec la famine et la torture. Nous ne pouvons pas dire qu’Auswitch est un camp de travail, c'est un camp d'extermination, une extermination indirecte par le biais de la punition, la famine, le froid, le travail et les conditions de vies. 

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     Tout d'abord, les personnes arrivant à Auswitch avaient déjà subis pour certains jusqu'a dix jour et dix nuit de train sans eau ni nourriture. Ils étaient sales, ils avaient faim, soif et savaient qu'on leur voulait du mal. Les familles ne le savaient pas mais elles se voyaient pour la dernière fois. Les arrivants étaient séparé en deux groupes : les aptes à travailler et les inaptes à travailler. Ce dernier groupe comportait les femmes, les enfants, les handicapés et 80 % des juifs ! Ils allaient directement tous aux douches, du moins, c'est ce qu'ils croyaient car vous le savez surement : ces gens qui n'avait rien demandé allaient mourir dans des chambres à gaz. Ils entraient tous, ils étaient plusieurs centaines à être entassé dans des chambres à peines plus grandes qu'une salle de cours. Les SS lâchaient le gaz, il y avait des cris et des pleurs et eux, ça devait les faire rire...Tout s'écroulaient pour ces gens : ils avaient sûrement une famille, des enfants, un mari, un travail, des amis et là, comme si ne rien était, plus de 500 personnes qui n'ont peut-être pas choisis la "bonne" religion d'après UN homme, un seul, allaient mourir. Cela aurait pu être moi, vous, vos parents, vos professeurs, vos amis, votre famille ! Alors, est-ce que vous vous imaginez que l'on vous "vole" votre frère, votre père ou votre fille ? Le pire dans tous cela c'est que l'homme qui est à l'origine de tout cela à été élu légalement : C’est le peuple, un peuple désespéré et criant famine qui l'a suivi... 

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     Nous enchainons la visite par les chambres : des écuries où sont placées des planches de bois superposés. C’est planche font à peut près la taille d’un canapé de taille moyenne…mais le confort n’y est pas ! Ils étaient deux ou trois par planche. Ils étaient plus de 500 dans cette grange, c’est presque la quantité d’élèves dans un collège. Alors : vous vous imaginez avec tout votre collège, école ou lycée dans une modeste grange. De plus, le bois n’isolait pas du tout du froid…

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     A Auswitch, les prisonniers avaient le droit de se rendre aux toilettes deux fois par jour dans un temps limité et délimité par les nazis. Ainsi, si quelconque prisonnier venait à se trouver aux toilettes pour une envie pressante, son sort était très souvent scellé ! L’ensemble le camp devait se rendre dans cet horrible endroit où l’odeur des déjections devait vous rentrer dans le corps et le cerveau ! Ainsi, ils étaient plusieurs centaines, plusieurs milliers peut-être à aller aux toilettes en même temps, côte à côte, dos à dos et face à face !

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     Nous sommes ensuite passés par les rails où sont arrivés plusieurs milliers de personnes sachant qu’ils allaient mourir… ou pas d’ailleurs. Ensuite, nous avons pu voir les ruines des chambres à gaz détruites par les prisonniers et les SS. Car les prisonniers devaient tous travailler et certains construisaient les chambres à gaz. Mais un jour, ces prisonniers ont trouvé que ce qu’ils faisaient était contre leur idée et on tous décidés de détruire les chambres. C’est la première et seule rébellion massive des prisonniers du camp. Les prisonniers se rebellaient souvent seul mais très rarement massivement, c’est ainsi que les chambres à gaz sont tombés en ruines !

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     Après un hommage à toutes les victimes d’Auswitch et des nazis composé des lectures de « nuit et brouillard » de Jean Ferrat 

 

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent

Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été

La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir

Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux

Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues

Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers

On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare

Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter ?
L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été
Je twisterais les mots s'il fallait les twister
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez

Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent

 

     Puis nous avons lu des extraits de journal de bord de certaines victimes…

     Après cela, nous sommes allés manger des spécialités polonaises (enfin, je crois) puis nous avons continué la visite avec Auswitch I. Je peux vous dire que cela fais bizarre de voir ce camp qui est dans tout les livres d’histoire en vrai. Et au loin, on arrive à distinguer le fameux « Arbeit Macht Frei » qui signifie en allemand « le travail rend libre », un grand écriteau ironique car bien sûr aucun prisonnier n’est sorti d’ici en travaillant. Les nazis prenaient apparemment beaucoup de plaisir à se moquer des juifs, homos, opposant politique et de tous les autres...

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     Nous arrivons à présent au centre du camp. C’est ici que tout les matins, très très tôt, se réunissaient des centaines voir des milliers d’hommes, avec pour seul vêtement un mince pyjama et par des températures négatives. Les ordres étaient donnés et les prisonniers était déjà conté. Les nazis les contés toute la journée, si un seul bagnard manquait, une quinzaine de ses camarades devaient mourir de famine et c’est ainsi qu’a commencé le mythe de St Maximilien commença...

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     « Ce jour là, un homme du bloc n°14 avait disparu. Avait-il fugué ? Dans tout les cas, c’est ce que pensaient les nazis car le même jour, ils sélectionnèrent une dizaine d’hommes de ce bloc afin de les mettre à la peine de la mort de faim. C’est dans ce bloc que se trouvait le père Maximilien Koble. Et, chose extraordinaire, il se proposa à mourir de cette peine à la place d’un certain Franciszek Gajowniczek qui se déclarait père de famille et ne voulait pas quitter sa famille. Chose plus extraordinaire encore : les nazis ont acceptés ! Le père Koble a ainsi était mis en prison pour mourir de faim.

 

     En général, les condamnés à mourir de faim ne tenaient pas plus de cinq jour mais Maximilien lui a tenu bien plus. Au bout d’une semaine, les nazis commençaient à avoir des doutes et au bout de deux semaines, le père Koble était toujours en vie. Les nazis étaient terrifiés et désorientés, ils décidèrent donc de lui injecter du poison dans le cœur afin de le tuer rapidement. »

 

     Et c’est suite à cette longue histoire que Maximilien Koble fut considéré comme un saint…

 

 

 

A suivre…?


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Commentaires
T
Je dédicace cet article a tout les gens qui sont mort durant la guerre et a mon ami Steven qui a été très choqué par cette visite...
T
Merci beaucoup.<br /> <br /> Je suis content que tu ai apprécié et j’espère que pas mal de gens le lirons pour mieux comprendre l'horreur de cette guerre<br /> <br /> Je pense faire un suite d'ici la semaine prochaine.
L
J'avoue ne pas avoir imaginé que c'était si horrible ces camps de concentration. Et l'idée du poème c'est sympa. Les photos sont belles malgré ce quelles représente et très évocatrice. Très bel article, bravo Théo !
L
J'avoue ne pas avoir imaginé que c'était si horrible ces camps de concentration. Et l'idée du poème c'est sympa. Les photos sont belles malgré ce quelles représente et très évocatrice. Très bel article, bravo Théo !
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